Femmes qui courent avec les loups, Clarissa Pinkola Estés
- 14 août
- 12 min de lecture
« Une femme qui court avec les loups n’est pas une femme perdue. C’est une femme qui rentre chez elle. » — Clarissa Pinkola Estés
Je ne sais plus vraiment comment ce livre est arrivé entre mes mains… J’étais dans une vieille bourse aux livres, ce genre d’endroit poussiéreux et vivant, où chaque ouvrage semble porter en lui les secrets de celles et ceux qui l’ont feuilleté avant nous. J’ai tendu la main, sans trop savoir pourquoi. Peut-être m’a-t-il choisie, comme une voix ancienne qui me disait à travers les premières lignes : rappelle-toi. En l’ouvrant, j’ai eu la sensation étrange de lire quelque chose que je savais déjà — rien qu’en lisant l’introduction, quelque chose en moi s’est mis à vibrer, comme si une mémoire ancienne se réveillait...Non pas avec ma tête, mais avec mon ventre, mon cœur, mes tripes.
En le découvrant, il y avait là, dans ces récits venus d’ailleurs et d’avant, quelque chose de profondément familier, comme si quelqu’un mettait enfin des mots sur ce que je ressentais depuis longtemps sans pouvoir le nommer.
Femmes qui courent avec les loups n’est pas un simple ouvrage de développement personnel, ni un traité théorique sur la psyché féminine. C’est une lanterne sur le chemin d'un retour à soi. Il ne se lit pas d’un trait, il se traverse lentement, par morceaux, par résonance. Certaines pages ont touché une corde si intime que j’ai dû m’arrêter, respirer, laisser infuser, comme si les mots trouvaient directement le chemin du dedans, là où rien ne se dit mais tout se sent. Et puis il y a ces mots qui sont revenus plus tard, en silence, des jours ou des semaines après — comme un écho venu éclairer une décision, un refus, une renaissance.
Dans nos vies saturées de bruit et d’injonctions, le féminin instinctif semble s’être effacé peu à peu, celui qui sent avant de comprendre, celui qui crée, pressent, défie les normes, écoute les cycles. Nous avons appris à obéir, à plaire, à être « raisonnables ». Mais à quel prix ?Nous avons laissé derrière nous cette part sauvage, libre, intuitive — croyant que pour être acceptées, il fallait s’en éloigner.
Clarissa Pinkola Estés, poétesse, conteuse, et analyste jungienne, a consacré sa vie à réveiller cette mémoire enfouie. Dans Femmes qui courent avec les loups, elle redonne vie à des contes oubliés pour faire émerger une figure archétypale : la Femme Sauvage, celle qui sait, celle qui ressent, celle qui ne s’excuse pas d’exister. Elle n’est pas une rebelle sans cause, non — mais une femme enracinée dans ce qu’elle est profondément, une femme qui se souvient. Ce livre n’est pas un simple ouvrage : il est un appel, une traversée, une reconnexion à soi, aux autres, à la louve qui est en nous.
I - Le féminin sauvage : de quoi parle-t-on ?
Dans l’expression « femme sauvage », certains entendent rébellion, excès ou marginalité. Pourtant, ce que Clarissa Pinkola Estés désigne par là n’a rien de brutal ni de menaçant : elle parle d’une femme reliée à la source de sa vitalité, à son intuition, à sa créativité libre, à cette force de vie indomptable qui murmure sous les couches de convenances, de rôles et d’obligations. La Mujer Salvaje, cette figure archétypale au cœur du livre, est celle qui sait sans apprendre, qui sent avant de comprendre, qui aime sans se trahir, qui se retire quand il le faut et revient quand le monde est prêt à l’accueillir.
Elle n’est pas une femme agressive ou instable, mais une femme profondément ancrée dans son rythme intérieur, capable d’écouter ses saisons, ses besoins, ses élans et ses silences. Elle incarne la santé psychique naturelle, cette part instinctive que nous portons tous et toutes en nous mais que, chez les femmes, les siècles ont tenté de faire taire.
Au fil du temps, ce féminin libre a été domestiqué, parfois même effacé. La religion a relégué la femme intuitive au rang de sorcière, de pécheresse ou de tentatrice ; la culture a magnifié la docilité et banni la puissance intérieure ; l’éducation a souvent appris aux filles à plaire plutôt qu’à se connaître ; et le patriarcat a imposé des rôles rigides dans lesquels la voix sauvage n’avait plus sa place. On a appris à se couper de ce qui palpite, à nier nos sensations, à douter de nos pressentiments, à ne pas faire confiance à cette voix qui disait : « c’est trop », « ce n’est pas juste », « ce n’est pas moi ».
Et pourtant, cette voix revient toujours... dans un rêve, un frisson, une rage soudaine ou un élan créateur. Elle revient, intacte, brûlante, familière. Ce que Clarissa nous propose, ce n’est pas de devenir autre, mais de se souvenir, de retrouver cette femme en nous qui n’a jamais cessé de courir, même en silence, de renouer avec une sagesse ancienne, avec une intelligence corporelle et poétique, avec une manière d’habiter le monde qui ne cherche plus à se conformer, mais à s’aligner.
II - La femme sauvage : archétype oublié, puissance à réveiller
« La Loba, la vieille, la "qui sait", habite au plus profond de l’âme des femmes. Elle fleurit là où se rencontrent l’esprit des femmes et l’esprit des loups. » — Clarissa Pinkola Estés
Dans l’imaginaire de Clarissa Pinkola Estés, la Femme Sauvage n’est pas un concept abstrait. C’est une présence ancienne, viscérale, indomptée, tapie au creux de la psyché féminine. Elle a mille visages : guérisseuse, louve, amante, rêveuse, sorcière, mère, créatrice, guerrière silencieuse. Elle est la part en nous qui ne demande pas la permission pour exister, celle qui sait d’instinct quand il est temps de partir, de parler, de protéger ou de créer...une mémoire enfouie, transmise de femme en femme, de terre en peau, d’histoire en silence.
Mais cette part-là, au fil du temps, a été oubliée, mieux, elle a été enfouie, lissée, éteinte, asséchée par des siècles de domestication... une domestication subtile parfois, mais tenace : apprendre à ne pas faire trop de bruit, à ne pas déranger, à être polie, jolie, correcte, raisonnable, apprendre à ne pas trop sentir, pas trop vouloir, pas trop pleurer, pas trop jouir .. apprendre à se conformer, à obéir, à attendre que l’on nous dise qui être.
Et pourtant… la Femme Sauvage ne meurt jamais car même reléguée au plus profond, même bâillonnée, elle reste là. Elle rêve, elle observe, elle attend. Elle parle parfois dans un rêve, un malaise, une colère qu'on ne s’explique pas, elle surgit quand tout craque, quand ce que l’on a si bien contenu explose. Elle surgit comme une urgence, comme une évidence. Et dans cet éclat brut, douloureux peut-être, mais fécond, elle rappelle à celle qui l’avait oubliée qu’elle est encore vivante.
Clarissa Pinkola Estés nomme cette femme intérieure La Loba, la vieille qui rassemble les os pour faire renaître les louves oubliées. Elle la présente non comme une utopie mais comme une nécessité ... parce que sans elle, nous nous desséchons, nous perdons notre boussole, nous oublions notre langue originelle, nous vivons à côté de nous-mêmes, gentilles mais éteintes, fonctionnelles mais amputées.
Réveiller la Femme Sauvage, ce n’est pas devenir quelqu’un d’autre, c’est rentrer chez soi, c’est se rappeler qu’on peut être douce sans se soumettre, forte sans se durcir, libre sans fuir. C’est habiter sa peau avec plus de vérité, accueillir ses humeurs, ses désirs, ses silences comme autant de signaux précieux. C’est marcher pieds nus sur sa propre terre, même si elle est rude ou instable. C’est savoir que l’on peut se perdre, mais ne plus s’abandonner.
La Femme Sauvage ne cherche pas à plaire, elle cherche à être et dans ce simple fait d’être — entière, libre, incarnée — elle retrouve sa puissance.
III - Les contes comme révélateurs de l’âme
Chez Clarissa Pinkola Estés, les contes ne sont pas des fictions décoratives ou de simples récits pour enfants. Ce sont des outils de transmission anciens, des miroirs de l’inconscient, des cartes d’orientation pour retrouver le chemin de qui nous sommes. En tant que cantadora — gardienne de la tradition orale — elle nous invite à les lire avec le cœur autant qu’avec l’intellect, comme des récits initiatiques capables de réveiller la mémoire enfouie du féminin profond.
Chaque conte qu’elle explore dans Femmes qui courent avec les loups agit comme une énigme symbolique. Il nous parle de blessures universelles, de désirs cachés, de pièges psychiques, de ressources oubliées. Mais il le fait sans donner de leçons : il nous pousse à nous interroger, à relier notre vie intime aux mythes collectifs, à décoder les messages que notre psyché nous envoie à travers l’imaginaire.
Prenons le conte de La Loba, cette femme qui vit dans le désert et ramasse les os des loups oubliés pour les faire revivre. Elle incarne celle qui rassemble les morceaux perdus de notre être, les fragments rejetés, les instincts blessés, et qui les réanime par le souffle sacré du chant. Ce conte est un appel à la résurrection intérieure, à la patience, à la reconquête lente de notre intégrité.
Dans Barbe-Bleue, le monstre n’est pas qu’un tueur de femmes : il symbolise ce prédateur intérieur ou culturel qui s’attaque à notre intuition, qui nous pousse à ne pas poser de questions, à ne pas ouvrir les portes interdites, à rester dans l’ignorance de ce qui menace notre intégrité psychique. C’est un conte sur l’éveil de la lucidité, sur le courage de voir ce que l’on ne veut pas voir, et sur la nécessité de se protéger de ce qui ronge notre âme de l’intérieur.
Et puis il y a La Femme squelette, ce conte inuit bouleversant qui parle de l’amour véritable comme d’un cycle de mort et de renaissance. Là, l’amour n’est pas romantique ni édulcoré : il implique d’apprivoiser ce qui fait peur, de ne pas fuir face à la vulnérabilité, d’accepter que l’intimité profonde nous confronte à nos peurs de l’abandon, de la perte, du changement. C’est un récit d’initiation à l’amour mature, à l’attachement conscient, à la tendresse qui ne nie pas la peur.
À travers ces contes — et tant d’autres — Clarissa nous invite à quitter les récits lisses pour renouer avec une sagesse plus ancienne, plus organique, une sagesse qui sait que la vie est faite de cycles, de ruptures, de lenteurs, de passages à vide, mais aussi de renaissances. Elle nous montre que derrière chaque histoire, il y a une force qui travaille en nous, une force qui veut notre réparation, notre plénitude, notre retour à la maison.
En redonnant voix à ces récits, elle nous rend notre langue maternelle symbolique, celle qui parle au ventre, au souvenir. Et ce faisant, elle nous offre bien plus qu’un livre : elle nous ouvre un espace de reconnexion avec nous-mêmes.
IV - Un chemin d’initiation pour les femmes d’aujourd’hui
Femmes qui courent avec les loups, dans sa forme même, accompagne un processus initiatique, une traversée intérieure par étapes, comme un chemin de déconstruction, de réparation, de réappropriation. Il offre aux femmes d’aujourd’hui une voie pour reprendre contact avec ce qu’elles ont parfois été contraintes d’abandonner : leur puissance d’agir, leur instinct, leur voix intérieure, leur capacité à dire non sans culpabilité, à choisir sans justification, à se relier à d’autres femmes sans se comparer.
Dans une époque où tout s’accélère, où l’on demande aux femmes d’être à la fois performantes, belles, aimantes, organisées, sereines et disponibles, ce livre crée une brèche salutaire. Il dit : tu n’as pas à te conformer à cette injonction de perfection. Tu n’as pas à t’épuiser à vouloir tenir tous les rôles. Tu peux revenir à ton rythme, à ton souffle, à ce qui bat sous la surface. Tu peux te retirer un moment, t’écouter, ressentir, faire de la place à l’invisible.
Et c’est là que l’initiation commence : dans ce mouvement intérieur où l’on cesse de chercher à l’extérieur des réponses toutes faites pour revenir à une forme de connaissance plus organique, plus sauvage, plus intuitive. Clarissa Pinkola Estés ne donne pas de mode d’emploi, mais elle ouvre des pistes : écouter ses rêves, accueillir ses cycles, créer, danser, hurler, écrire, jardiner, chanter, se taire, marcher dans la forêt, pleurer sans honte, rire sans retenue, dire la vérité même si elle tremble.
Elle nous montre aussi que cette quête ne se fait pas toujours seule. Elle parle de cercles de femmes, de transmissions, d’héritages silencieux, de mémoire transgénérationnelle, de sororité retrouvée. Elle nous invite à sortir de l’isolement, à partager nos récits, nos blessures, nos renaissances, à reconnaître dans les autres femmes des miroirs de notre propre parcours. Car le retour à la femme sauvage est aussi un retour à la tribu, à la meute, à la puissance d’un collectif qui soutient au lieu de juger.
Ce chemin n’est pas sans inconfort. Il demande de lâcher des protections, des identités figées, des illusions de maîtrise. Mais il permet une chose précieuse : redevenir vivante, dans toute la complexité, la beauté, la force et la tendresse que cela implique.
V - Ce n'est pas un livre c'est une rencontre
Il y a des livres qu’on referme et puis il y a ceux qui nous ouvrent. Femmes qui courent avec les loups fait partie de ces livres qui ne se terminent jamais vraiment, parce qu’ils déclenchent un processus, un mouvement intérieur, une mise au monde lente, mais irréversible.
Ce que ce livre a changé pour moi ? Il ne m’a pas apporté des réponses claires ou des certitudes rassurantes. Il m’a offert bien plus : des questions essentielles que je n’avais jamais osé poser. Il m’a invitée à revisiter mes zones d’ombre, mes silences, mes élans étouffés, mes fidélités invisibles. Il m’a rappelé que ma force ne résidait pas dans ma capacité à tenir, à performer ou à convaincre — mais dans ma capacité à sentir, à créer, à me relier, à choisir.
Il m’a aussi permis de regarder autrement certaines blessures, il m'a permis de ne plus les voir comme des failles à cacher, mais comme des passages, des cicatrices sacrées, des territoires traversés, comme si Clarissa, à travers ses contes, m’autorisait enfin à ne pas avoir honte d’être multiple, indocile, parfois confuse, parfois claire comme l’eau. Elle m’a soufflé qu’on peut être femme et vivante, entière et incomplète, douce et farouche, perdue et en chemin — tout à la fois.
Ce livre m’a redonné la permission d’écouter cette part de moi que j’avais mise de côté pour « être à la hauteur » : celle qui ressent avant d’expliquer, celle qui tremble parfois mais avance quand même, celle qui sait dire non sans se justifier, celle qui crée sans attendre d’autorisation. Il m’a aussi reliée à une lignée invisible. En lisant ces pages, j’ai senti la présence de femmes que je n’ai jamais connues, mais qui m’habitent, des femmes silencieuses, brûlantes, sauvages, qui ont transmis sans bruit cette mémoire du corps, cette langue des instincts, ce courage de continuer à aimer, à dire, à danser malgré tout. Parce que courir avec les loups, c’est aussi marcher dans les pas de celles qui nous précèdent et nous élèvent… Voici quelques-unes de ces femmes qui, par leur voix, leur courage ou leur vérité, nourrissent ma propre louve intérieure : Trudy Ederle (1), Katherine Johnson (2), Noomi Rapace (3), Clarissa Pinkola Estés (4), Marisa Peer (5), Amalia Rodrigues (6), Louise Labé (7), Brenée Brown (8), Lagherta (8) et d'autres.
Et depuis, quelque chose a changé. Je cherche à m’ouvrir à ma propre nature — fluctuante, libre, indomptable parfois, mais vraie. Et cela, à mes yeux, est d'une valeur inestimable.
Conclusion
Femmes qui courent avec les loups n’est pas un livre que l’on finit, c’est un livre qui commence quelque chose... quelque chose d’intime, de souterrain, de vivant. Une reconquête de soi par petites touches, par secousses parfois, mais toujours dans une langue qui parle au corps avant de convaincre l’esprit.
Ce qu’il nous murmure — avec force et tendresse à la fois — c’est que la Femme Sauvage n’a jamais disparu.. elle dort peut-être sous les couches de compromis, d’habitudes, de renoncements. Mais elle veille, elle écoute, elle attend et il suffit parfois d’un mot, d’un conte, d’un silence bien habité pour qu’elle réapparaisse, qu’elle relève la tête, qu’elle nous montre le chemin du retour.
Ce chemin-là n’a rien d’un parcours linéaire, c’est un sentier escarpé, cyclique, vivant, un sentier où l’on apprend à marcher avec ses failles, à aimer avec ses cicatrices, à créer avec ses mains nues. C'esr un sentier où l’on cesse de vouloir correspondre, pour enfin se ressembler.
Alors non, courir avec les loups ne signifie pas fuir, cela signifie se souvenir, se souvenir de ce que nous savions déjà — avec le ventre, le cœur, les tripes... Se souvenir que sous les convenances, les rôles et les masques, il existe une femme qui sait et qu’en la laissant courir, on ne se perd pas, on rentre chez soi.
Prenez soin de vous, toujours. Sandra
(1) Trudy Ederle (première femme à traverser la Manche à la nage en 1926, symbole de détermination et de liberté face aux limites imposées aux femmes).
(2) Katherine Johnson (a contribué à la conquête spatiale tout en brisant les barrières du racisme et du sexisme).
(3) Noomi Rapace (actrice suédoise intense et habitée, révélée par son rôle de Lisbeth Salander dans Millénium, elle incarne des femmes complexes, puissantes et vulnérables à la fois. Derrière ses rôles marquants, se cache un parcours de résilience : après avoir traversé des années de solitude, d’addictions et de douleurs, elle s’est reconstruite pour devenir une femme libre, ancrée et audacieuse).
(4) Clarissa Pinkola Estés (née dans une famille d’immigrés marquée par l’exil et les silences, elle a transformé ses origines et ses blessures en force de transmission, devenant conteuse, analyste jungienne et "cantadora", passeuse de voix féminines longtemps étouffées).
(5) Marisa Peer (seule fille dans une fratrie de garçons, à qui l’on a refusé des études car on la croyait incapable de réussir, elle est devenue l’une des thérapeutes les plus influentes au monde, portant un message puissant de transformation intérieure et d’estime de soi : "Ce que je suis suffit").
(6) Amália Rodrigues (1920–1999), née dans une famille modeste, quitte l’école très jeune pour travailler. Sa voix singulière, nourrie de douleur et d’émotion brute, la propulse de la rue lisboète aux scènes du monde entier. Libre, indépendante, indocile même, elle a fait du fado une langue universelle, portée par l’intensité de tout un peuple et d’une femme libre).
(7) Louise Labé (1524–1566) – Poétesse lyonnaise de la Renaissance, surnommée la Belle Cordière. Dans un XVIe siècle dominé par les voix masculines, elle ose écrire l’amour du point de vue féminin, en embrassant pleinement la passion, le désir et la douleur. Elle se fait l’écho d’un amour charnel et brûlant, parfois ravageur, qu’elle assume avec une liberté de ton inédite pour son époque — se rêvant même en nouvelle Sapho.
(8) Lagertha (Héroïne de la série Vikings, inspirée des sagas nordiques, incarne la force, l’indépendance et la résilience. Guerrière et cheffe respectée, elle traverse épreuves, trahisons et pertes sans jamais renoncer à sa dignité ni à sa liberté, devenant un symbole de courage féminin intemporel).










Très bel éclairage sur un livre essentiel 🙏🏼