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Isabelle Calkins – Retrouver sa voix, retrouver sa voie

  • sandra_coaching
  • 27 juin
  • 4 min de lecture

« Quand je suis en paix avec mes parts d’ombre, je n’ai plus peur de celles des autres. Et je peux accueillir. » Entretien avec Isabelle Calkins.


Il y a des rencontres qui laissent une trace, douce et profonde à la fois, vous touchent en plein cœur, sans prévenir, et vous transforment un peu. Des rencontres qui, sans rien forcer, vous ramènent à vous, à l’essentiel, à ce que vous avez peut-être perdu de vue, à force de jouer des rôles, de vous adapter, de faire bonne figure. Isabelle Calkins fait partie de ces personnes-là.


Dès les premiers échanges, j’ai senti une présence, quelque chose d’indicible, une douceur ferme, une clarté sans violence, une voix, justement — et ce n’est pas un hasard.

Parce que la voix, c’est ce qu’elle explore, ce qu’elle révèle, ce qu’elle libère.

Depuis presque vingt ans, Isabelle accompagne celles et ceux qui veulent oser dire, s’exprimer, s’affirmer, ceux qui pressentent que derrière le blocage de la parole se cache souvent bien plus qu’un simple manque de technique.


Elle le dit d’ailleurs très simplement : « Je ne travaille pas la voix… je travaille l’élan vital. »

Et tout est dit.


Isabelle aurait pu rester juriste, bien au chaud dans un cabinet parisien. Mais non, son corps, son cœur, son intuition, tout en elle disait non. Et c’est dans ce non, dans ce refus de se nier, qu’a jailli son vrai oui. Oui à la parole vivante, oui à l’humain, oui à une autre manière de faire sa place.


Elle commence, presque par hasard, à accompagner des enfants à l’école, puis les parents, puis les enseignants et puis le bouche-à-oreille fait son œuvre. Elle devient coach, se forme, affine son approche. Aujourd’hui, elle travaille avec des chefs d’entreprise, des managers, des artistes, des thérapeutes, des jeunes adultes aussi. Tous animés, au fond, par la même question : comment retrouver ma voix, celle qui dit qui je suis vraiment ?


Isabelle ne délivre pas une méthode miracle, elle écoute profondément, elle accueille, sans juger. Et petit à petit, ce qui était figé se met à circuler à nouveau. Les émotions remontent, les croyances s’effritent, la vitalité revient et la parole se délie.


Ce qui frappe chez elle, c’est cette façon de parler des soft skills sans jamais les déconnecter de l’humain, pas de jargon, pas de concepts plaqués, juste une incarnation.


« Les gens pensent que communiquer, c’est parler. Mais non. Communiquer, c’est écouter, c’est rencontrer, c’est traduire ce que l’on veut dire dans la langue de l’autre. »


Elle parle d’humilité, de générosité, de courage, de ces qualités un peu oubliées, qu’on pense trop "douces" pour l’entreprise. Et pourtant…

Elle insiste : « La générosité, ce n’est pas être gentil, c’est une intelligence du vivant, une spirale vertueuse. Quand elle est là, tout le reste s’harmonise. »


Et puis il y a la congruence, ce mot que nous aimons tant, et qu’elle vit pleinement. Elle n’enseigne pas seulement par ses mots, elle enseigne par ce qu’elle est : une présence alignée, une parole juste, une écoute sans fard.


L’entreprise comme lieu d’élan — et non de survie

Quand elle parle de ses interventions en entreprise, elle ne change pas de ton et c’est ce qui la rend précieuse.

Pas de masque, pas de posture, pas besoin de surjouer la consultante "cadrée mais fun". Elle arrive, telle qu’elle est et ça fonctionne. Mieux : ça fait du bien.


« Les gens sentent si tu incarnes ce que tu dis. Et quand tu es vraiment là, tu leur offres un espace rare, un espace sans jugement. »


Elle raconte cette anecdote d’un dirigeant réputé "incoachable". Elle ne force rien, elle l’accueille tel qu’il est, dans son besoin de liberté, dans son excentricité et ça marche, parce que tout part de là : créer un espace sécure, où l’autre peut se déposer. Et peu importe qu’on soit manager, ouvrier, comptable ou DG, nous avons tous besoin de ça.


Réhabiliter l’émotion, retrouver le lien

L’une des grandes batailles d’Isabelle, c’est la réhabilitation de l’émotion dans le monde du travail, pas comme une fragilité honteuse, mais comme un indicateur, un guide, une énergie à écouter. Elle voit trop de collaborateurs qui "parlent bien", mais qui n’embarquent personne, parce que derrière la façade, il n’y a pas de vibration, pas d’engagement intérieur.


« Un cerveau qui parle, c’est propre. Mais sans émotion, il n’y a pas d’impact. »


Et elle observe l’effet de cette reconnexion sur les collectifs, une parole plus vraie, des échanges plus clairs, une confiance qui s’installe, une créativité qui se libère.

Oui, les soft skills ont un impact, un vrai, quand elles sont vécues, quand elles sont incarnées et quand elles sont considérées non comme des bonus RH, mais comme les fondations du vivre et du faire ensemble.


Ce qui se dégage de son approche, ce n’est pas une recette, c’est une invitation.

Une invitation à ralentir, à écouter, à oser dire, à se rappeler que l’on est plus grand que ce que l’on croit, que derrière nos peurs, nos silences, nos "je n’y arrive pas", il y a une vitalité intacte, une voix qui n’attend qu’à vibrer à nouveau.


Et si le monde du travail devenait un lieu de cette reconnexion ? Un espace où l’on ne jouerait plus un rôle, mais où l’on pourrait — enfin — être soi, avec authenticité, vulnérabilité et puissance. C’est possible, Isabelle le démontre chaque jour, avec délicatesse, et avec la force tranquille de celles qui savent ce qu’elles portent.


Prenez soin de vous, toujours.


Cet article est disponible sur le numéro Juin 2025 du Soft Skills Magazine téléchargeable gratuitement sur le site : https://jerome-hoarau.com/Be_Your_SUCCESS/m-Mag




 
 
 

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